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Pourquoi j’ai décidé de me passer des services d’Automattic

Il y a près de quinze ans, j’appuyais sur “Publier” pour la première fois sur ce blog et dans la foulée, je découvrais WordPress. À l’époque, c’était un peu le Far West du blogging : plein d’enthousiasme, un soupçon de bidouille, et des plateformes concurrentes aujourd’hui rangées au musée du web. Face à elles, WordPress faisait déjà figure de géant, fort de sa communauté, de ses thèmes par milliers et de cette promesse un peu magique : “il y a un plugin pour tout.”

  • Automattic a bien accompagné WordPress… jusqu’à faire payer tout ce qui bouge.
  • J’ai remplacé Jetpack par des outils légers : BackWPup, Koko, Matomo, Kadence.
  • Résultat : un blog à un coût raisonnable.

Et, dans l’ombre, veillait déjà Automattic, la société qui poussait le projet et son écosystème. D’abord discrète, elle nous glissait entre les doigts un certain Akismet, ce petit garde du corps chargé de repousser les pubs pour Viagra dans les commentaires (souvenez-vous, c’était une époque). Puis vinrent Jetpack, ses outils tout-en-un, ses statistiques pratiques, et ses articles “à lire aussi” en fin de billet.

Pendant longtemps, tout roulait. Mon blog carburait à Automattic sans que je m’en rende compte — un peu comme ces appareils connectés qu’on ne débranche jamais, de peur de casser le flux. Jusqu’au jour où la facture s’est invitée dans la conversation.

Au début Automattic était le gentil de l’histoire

Quand j’ai lancé ce blog, WordPress n’était pas encore le mastodonte qu’il est devenu. C’était avant les builders à clics, avant les IA qui rédigent vos articles pendant que vous dormez. À l’époque, WordPress avait surtout une qualité rare : il fonctionnait, simplement.

Et si ça fonctionnait si bien, c’était en grande partie grâce à Automattic, la société créée par Matt Mullenweg, le cofondateur de WordPress, pour donner une base solide au projet open source. Pas de start-up tape-à-l’œil ni d’abonnement à rallonge, juste un objectif clair : faire vivre et grandir WordPress.

Très tôt, Automattic a proposé Akismet, ce petit plugin antispam qui filtrait les commentaires douteux mieux que ne le fera jamais un captcha tordu. Ensuite vint Gravatar, votre avatar qui vous suit partout. Puis est venu Jetpack, le fameux “couteau suisse” des sites WordPress, qui apportait tout ce qu’il fallait sans se compliquer la vie : statistiques, sauvegardes, sécurité, et même ces articles “connexes” qu’on adore retrouver à la fin d’un billet.

À ce moment-là, tout était fluide : une seule installation, un tableau de bord bien rangé, et l’impression d’être sur un écosystème cohérent. Bref, Automattic tenait sa promesse : rendre le blogging simple. Et moi, j’étais plutôt satisfait de laisser cette mécanique tourner toute seule en arrière-plan.

Jetpack, le couteau suisse

Au début, Jetpack était une bénédiction. On l’installait, on cochait trois cases, et tout roulait.
Les statistiques ? intégrées.
Les sauvegardes ? gérées.
Les articles “à lire aussi” ? affichés sans lever le petit doigt.

C’était simple, efficace, et franchement rassurant. Pas besoin de fouiller dans les entrailles de WordPress ou de multiplier les extensions : Jetpack faisait tout, et le faisait bien.

Petit à petit, il s’est glissé dans les habitudes. On le retrouvait sur chaque nouvelle installation, presque avant le premier article. Comme une vieille appli qu’on installe par réflexe sur un nouveau téléphone. On ne se posait même plus la question : un blog sans Jetpack ? quelle idée !

Et puis, au fil des années, le “couteau suisse” a commencé à ressembler à une valise suisse. De nouvelles options arrivaient, parfois bien pratiques, parfois plus discutables. Des modules de sécurité, des sauvegardes dans le cloud, de la vidéo, des partages sociaux, et tout ce qu’il fallait pour ne plus jamais quitter l’écosystème Automattic.

Léger détail : chaque nouveauté s’accompagnait de son petit tarif. Discret au début, presque symbolique, puis de moins en moins. Rien d’anormal pour un produit pro, mais un peu frustrant pour un blog personnel qui, lui, ne rapporte rien d’autre qu’un peu de plaisir à écrire.

Jetpack était devenu comme ce service de streaming qu’on garde parce qu’on aime bien une seule série dessus : on n’a pas le cœur à s’en séparer, même si on sait qu’on paye trop pour trop peu.

Quand Automattic devient un business comme un autre

Au départ, rien à redire. Qu’une société comme Automattic propose quelques options payantes, c’était même rassurant. Il fallait bien financer les serveurs, le développement, et toute cette belle mécanique open source qui faisait tourner la moitié du web.

Les premières formules payantes de Jetpack concernaient des fonctions clairement “pro” : la sécurité avancée, la sauvegarde automatique, ou la diffusion vidéo. Pour un blog personnel, ce n’était pas indispensable, et tout le reste continuait de fonctionner gratuitement.

Mais petit à petit, le curseur a glissé. Les modules gratuits se sont mis à perdre des plumes. Et on s’est retrouvé dans cette étrange situation où il fallait désormais sortir la carte bancaire pour accéder à ce qui était autrefois inclus.

Même les statistiques de visites, ce petit tableau que je consultais machinalement le matin avec mon café, ont fini par passer du côté payant. Huit euros par mois soit 96 par ans juste pour la mesure d’audience, et encore, à condition de ne pas dépasser les 10 000 événements mensuels doit plus ou moins 330 pages vues par jours. L’hébergement que ce blog partage avec d’autres coute moins cher que cela.

C’est à ce moment-là que le charme s’est rompu. Automattic n’était plus la maison-mère bienveillante du monde WordPress, mais une startup comme les autres, avec ses investisseurs à satisfaire et ses tableurs à remplir.

Et moi, j’ai commencé à regarder la prise, en me disant qu’il serait peut-être temps de la débrancher.

🔄 4. La désautomattication pas à pas

Quand j’ai décidé de reprendre la main, je ne me suis pas précipité. Pas question de tout casser d’un coup. Après tout, Jetpack avait tenu la baraque pendant plus de dix ans, et il fallait lui retirer ses fonctions une à une, proprement.

Les sauvegardes : BackWPup, la valeur sûre

Premier chantier, les sauvegardes. Là, rien de sorcier : j’utilisais déjà BackWPup, un plugin fiable et indépendant. Il crée automatiquement des copies du site que je peux stocker ailleurs, prêtes à être restaurées si l’hébergeur part en fumée, comme on l’a déjà vu chez OVH.
Ce fut donc la transition la plus simple : aucune perte, aucune dépendance, juste la satisfaction de savoir que mes fichiers dorment où moi je décide.

Les statistiques : Koko et Matomo à la rescousse

Deuxième étape, les statistiques de visite. C’est là que j’ai passé le plus de temps.
Je voulais un outil sans cookies, conforme au RGPD, et surtout qui ne m’oblige pas a trouver des excuses pour vous faire manger des cookies. Après quelques tests, j’ai mis en place Koko Analytics, minimaliste et respectueux de la vie privée, puis Matomo, plus complet et un peu plus verbeux.
Aujourd’hui, les deux tournent en parallèle, le temps de voir lequel me correspond le mieux. Et, détail non négligeable : pas de bannière de consentement, pas de scripts tiers. Le silence des cookies, ça fait du bien.

Les articles connexes : retour au thème

Jetpack proposait depuis longtemps ces petits encarts “Articles à lire aussi”, que j’aimais bien. J’ai d’abord envisagé de m’en passer… avant de découvrir que Kadence, mon nouveau thème WordPress, proposait exactement cette fonction intégrée.
Résultat : un affichage plus rapide, une cohérence visuelle parfaite, et zéro dépendance à un plugin externe. Comme quoi, parfois, la solution était déjà là — il suffisait juste de changer de thème.

Le dernier lien : Akismet

Reste Akismet, l’antispam historique d’Automattic. Lui, je l’ai gardé tant que Automattic ne me force pas à passer à la caisse. Ce n’est qu’une question de temps avant que cela arrive. Je recherche toujours une solution. Si vous avez un bon tuyau, n’hésitez pas à le laisser en commentaires.

Le prix raisonnable d’un blog perso

Tenir un blog, ça a forcément un coût. Un hébergement, un nom de domaine, quelques outils pour que tout tourne, c’est normal, et même sain de soutenir l’écosystème qu’on utilise. Si on ne le fait pas, c’est que quelqu’un d’autre le fait. Et souvent, cela se fait par de la publicité ou par la monétisation des données personnelles.

Mais ce coût doit rester raisonnable, à la hauteur de ce qu’est un blog personnel : un espace de partage, pas une entreprise. Quand les extensions, les abonnements et les “modules premium” finissent par coûter un bras, il y a comme un décalage.

Je ne cherche pas à bloguer gratuitement, juste à bloguer librement et surtout sans dépendre d’un modèle où chaque clic finit par avoir un prix.

Aujourd’hui, mon WordPress est redevenu léger, autonome et prévisible. Il me coûte un peu, mais pas trop.
Et c’est exactement ce que devrait être un blog perso : une passion abordable, pas une charge mensuelle.

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